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7. Les questions à aborder quand le résultat du test du Sida est négatif.
7.A. L'annonce des résultats.
Il faut certainement que le médecin rassure la personne, mais nous insistons de nouveau sur le fait que l'on n'a pas le droit de dire qu'un résultat négatif est fiable à 100%. Cette probabilité est d'au moins 99%. Le risque de dire que ce résultat négatif est fiable à 100% serait de rassurer faussement une personne qui pourrait avoir des pratiques à risques évidentes, notamment un multipartenariat sexuel, non protégé de façon adéquate par des préservatifs, ou des échanges de seringues. Il se pourrait alors que cette personne soit confortée dans ses pratiques en raison de ce résultat négatif et, donc, qu'elle ne modifie pas son comportement. Cela est particulièrement grave car l'on sait que, par contaminations successives, une personne peut être une véritable bombe à retardement (le test du Sida, réalisé chez un steward qui avait contracté des infections opportunistes similaires à celles du Sida et qui est décédé dans les années 1960, a été effectué dans une des premières sérothèques. Ce test s'est révélé positif. En raison du nombre très élevé de partenaires bisexuels irréguliers qu'aurait eu ce steward durant plusieurs années, certains ont avancé qu'il serait peut-être l'un des chaînons manquant de l'épidémie de Sida). Notons au passage qu'une personne qui a des pratiques sexuelles à haut risque, peut avoir effectivement un test négatif correspondant à une absence de contamination. En effet, contrairement à la contamination par le sang, ce mode de transmission n'est pas de 100% (selon les personnes, il serait estimé entre 10 et 60%). Signalons aussi qu'une personne infectée à un stade précoce aurait un pouvoir contaminant plus important qu'à un stade évolué de la maladie.
7.B. Rappel des modes de contamination par le virus du Sida.
À l'occasion de la remise des résultats, le médecin devra rappeler les modes de contamination par le virus.
La transmission sanguine est l'un des modes importants de la transmission du virus. La transmission sexuelle reste le mode le plus fréquent de contamination et concerne les homosexuels, les hétérosexuels et les bisexuels : le nombre de partenaires augmente ce risque de contamination ; les relations buccogénitales sont un mode de transmission en cas de lésions buccales du partenaire indemne (gingivite, et notamment dans le cas d'un brossage des dents trop agressif effectué peu avant un rapport sexuel).
La salive n'est en aucun cas en elle-même un vecteur du VIH (elle contient d'ailleurs des substances ayant une légère activité anti-VIH).
Précisons que, chez les homosexuels, la sodomie constitue, pour le partenaire passif, la pratique sexuelle qui présente le plus fort risque de contamination. Ce risque est accru en cas d'antécédents de syphilis, d'hépatite B, d'amibiases et surtout de gonorrhée rectale, ou de saignement péri-anal. Une étude récente (Yokohama, 1994) a trouvé que la transmission du VIH chez les hétérosexuels était plus fréquente à l'occasion de rapports anaux (42%) qu'à l'occasion de rapports vaginaux (30%).
Concernant la grossesse, le risque de transmission est estimé entre 20 et 25%. Il est d'autant plus élevé en cas d'antécédents d'autres MST, si la femme est à un stade avancé de la maladie et en cas d'âge maternel plus avancé. L'accroissement du nombre d'enfants infectés est préoccupant. En effet, par exemple aux États-Unis, on a noté, entre 1987 et 1990, une augmentation de37 % des cas (actuellement plus d'un million d'enfants ont été contaminés sur la planète). Enfin, rappelons que la transmission par l'allaitement est actuellement démontrée.
Les contacts de la vie quotidienne ne permettent pas de transmettre le VIH.
La possibilité de transmission par les insectes a été infirmée.
Concernant certaines professions où le personnel est en contact avec du sang, précisons que, lors d'une piqûre accidentelle chez les personnels médicaux, le risque de contamination est estimé à 0,5%, alors que, pour l'hépatite B, il est supérieur à 20%, et peut-être supérieur encore pour l'hépatite C. Cette probabilité de transmission serait même, en fait, très proche de zéro si l'on applique les règles d'asepsie universelles. Des recommandations de prudence pourront être conseillées pour d'autres professions : en fait, il s'agit surtout des personnes qui travaillent dans la découpe du verre.
Signalons aussi le problème posé par les salons de coiffure : des recommandations sur l'asepsie du matériel devraient être réitérées dans cette profession, et surtout pour ce qui concerne les rasoirs ; l'utilisation de rasoirs jetables à usage unique devrait être obligatoire, même si ce mode de contamination reste encore très théorique.
7.C. Rappel des moyens de prévention contre la transmission du Sida par voie sexuelle.
À l'occasion de la remise de ce résultat, il sera aussi utile que le médecin reprécise les mesures préventives en matière d'infection à VIH, car il est impératif que la personne séronégative ait une conduite ultérieure qui lui permette de ne pas se contaminer.
7.C.1. Mode d'emploi du préservatif.
Le préservatif est particulièrement recommandé en cas de nouveau partenaire ou de partenaires sexuels multiples.
Ses règles d'utilisation doivent être bien connues : notamment, il doit être porté dès le début de l'érection.
Le préservatif doit être mis sur une verge en érection, en le posant sur le gland, en pinçant l'extrémité d'une main, entre le pouce et l'index, afin qu'il n'y ait pas de bulle d'air dans le réservoir, et retiré à la fin du rapport, immédiatement après l'éjaculation, en le serrant près du bord, puis jeté.
Si ce rapport sexuel est suivi d'un deuxième, il devra être précédé d'une toilette intime des deux partenaires et un autre préservatif devra être utilisé.
On conseillera de préférence, parmi les préservatifs ayant la norme AFNOR, ceux qui ont un réservoir préétabli à leur extrémité.
Avant son utilisation, il doit être stocké dans un endroit sec et frais.
Certains conseillent de le lubrifier avec un gel à l'eau (Hyalomiel, Try, For Play, K.Y. etc.), même s'il est déjà prélubrifié.
7.C.2. Utilisation du préservatif : la réalité des statistiques.
Si les statistiques montrent bien que les ventes de préservatifs dans les pays occidentaux sont en croissance nette depuis plusieurs années, certains ont avancé, cependant, que ce n'est pas pour autant qu'ils sont suffisamment utilisés lors des situations à risque.
Depuis le récent congrès de Yokohama (1994), ce fait a été confirmé : une étude menée sur près de deux ans a montré que, parmi 256 couples d'hétérosexuels dont un des partenaires était séropositif et qui ont continué d'avoir des rapports sexuels, la moitié n'ont pas utilisé régulièrement de préservatif. Plusieurs autres études, dont les conclusions vont dans le même sens, ont fait l'objet de communications à ce congrès.
Dans la mesure où la plupart de celles-ci n'ont pas donné lieu à un compte-rendu dans les médias, nous en résumerons certaines.
Une étude réalisée depuis 1984 chez des homosexuels ayant plus de 30 ans (816 à San Francisco et 750 à Amsterdam) et, depuis 1992, dans un deuxième groupe ayant moins de 30 ans (420 à San Francisco et 154 à Amsterdam) a montré les résultats suivants :
- À San Francisco, 39% de ceux du deuxième groupe ont eu des relations anales avec plus d'un partenaire (11% pour ceux du premier groupe) et, dans 26% de ces cas, sans utiliser de préservatif (2% pour ceux du premier groupe). 49% de ceux du deuxième groupe étaient séropositifs, et, parmi eux, 47% ont eu des relations anales avec plus d'un partenaire et, dans 87% de ces cas, sans préservatif.
- À Amsterdam, 22% de ceux du deuxième groupe ont eu des relations anales avec plus d'un partenaire (18% pour ceux du premier groupe). 30% de ceux du deuxième groupe étaient séropositifs et, parmi eux, 61% ont eu des relations anales avec plus d'un partenaire et, dans 99% des cas, sans préservatif (302C).
Rappelons que l'inhalation de nitrites (poppers) pendant les rapports sexuels est un facteur de risque pour les homosexuels qui ont des relations anales non protégées, même occasionnelles.
Malgré les recommandations émises à ce sujet par des membres de cette communauté, il semble qu'il y ait actuellement un accroissement inquiétant de la consommation des poppers aux États-Unis (D0168).
Une autre étude réalisée chez 100 travestis se livrant à la prostitution au Brésil, et dont les trois-quarts étaient bien informés sur le Sida, seulement 25% utilisaient les préservatifs, et de façon sporadique (D0460).
Deux autres études réalisées au Brésil sont aussi à signaler.
Sur 410 hommes participant au carnaval en 1993, 60% ont eu des rapports sexuels occasionnels non protégés, et ceci bien que deux millions de préservatifs aient été distribués gratuitement à cette occasion (sur les 52% à avoir reçu des préservatifs, 54% ne les ont pas utilisés). Indiquons que 55% ont bu de l'alcool en excès et 20% ont consommé de la cocaïne (DO764).
L'autre étude a été réalisée chez 188 femmes qui venaient se faire pratiquer le test du Sida dans un centre de dépistage anonyme. 62% n'utilisent pas le préservatif, 23% parfois, et seulement 15% régulièrement. 42% considèrent que le préservatif limite le plaisir, 30% ne le pensent pas (C0500).
Une étude réalisée en France chez les hétérosexuels (1 714 hommes et 820 femmes) n'ayant pas de relation stable depuis 5 ans a montré que, sur 12 mois, le préservatif a été utilisé dans 38% des cas chez les hommes et dans 30% des cas chez les femmes (D0690).
Concernant les toxicomanes, une étude pratiquée en Europe sur 200 personnes a montré que, parmi ceux qui n'ont pas de partenaire habituel, 46% des hommes et 56% des femmes n'ont pas utilisé de préservatif, que ce soit sur la période 1990-1991 ou 1992-1993 (D0512).
Une autre étude pratiquée chez 933 toxicomanes à Los Angeles conclut que la plupart d'entre eux utilisent rarement les préservatifs (DO510).
Nous terminerons ce panorama inquiétant avec trois études portant sur des sujets jeunes.
Une étude réalisée pendant 8 ans chez 6 000 étudiants qui ont reçu une information sur le Sida montre une utilisation régulière des préservatifs dans 66% des cas, irrégulière dans 20% des cas, et nulle dans 14% des cas (D0546).
Sur 1 235 adolescents espagnols (moyenne d'âge de 15 ans), parmi les 14% qui ont déjà eu des rapports sexuels, 33% n'ont pas utilisé de préservatifs et 26% ne les ont utilisés qu'occasionnellement (D0597).
Encore plus inquiétant : le résultat d'une étude chez 483 adolescents brésiliens (13 à 21 ans) qui indique que, parmi les 30% qui ont des rapports sexuels, 85% n'utilisent pas de préservatif. Le niveau socio-économique défavorable peut en être une explication ; mais ce qui est stupéfiant, c'est que ces adolescents savent, pourtant, que la région de Sao Paulo où ils vivent présente la plus grande prévalence des cas de Sida au Brésil ! (D0577).
Tout aussi inquiétante est une étude qui porte sur 1 121 hétérosexuels mâles hispaniques souhaitant immigrer aux U.S.A. : plus de 25% ont eu, au cours des cinq années passées, plus de 6 partenaires sexuels et, parmi ceux-ci, les trois quarts n'ont pas utilisé de préservatif (DO 362).
7.C.3. Utilisation du préservatif : les problèmes posés par la sexualité et par les perceptions du risque vital.
L'utilisation du préservatif n'est donc pas entrée dans les mœurs.
Certains n'hésitent pas à parler de l'échec des campagnes médiatiques de prévention dans certains pays. Pour un sujet qui reste donc tabou, comme tout ce qui s'y rattache, on peut espérer que cette information sera mieux délivrée à l'occasion d'un entretien avec un médecin formé à ce genre d'exercice.
En effet, si le préservatif n'est pas utilisé de façon suffisamment efficace du point de vue de la prévention, c'est que, d'une part ses règles d'utilisation n'ont pas été assez diffusées, que les personnes ne sont souvent pas familiarisées avec son utilisation et qu'il serait un obstacle au plaisir, si l'on n'en recommande qu'un mode d'emploi stéréotypé.
Concernant ce dernier point, il apparaît, qu'en ignorant le principe de plaisir, les campagnes de prévention ont été un échec.
En effet, si, chez l'hétérosexuel, le rapport sexuel peut aboutir à la procréation d'un être humain, il est surtout pratiqué pour le plaisir entre des personnes. L'idée de plaisir se résume parfois à un acte d'intromission qui, chez les hétérosexuels, est peu épanouissant pour la femme vue la rapidité, parfois surprenante, de l'érection et de l'éjaculation de son partenaire (phénomènes nettement accrus par le port du préservatif) ou, au contraire, l'absence d'érection !
Que ce soit chez l'hétérosexuel ou chez l'homosexuel, ce plaisir peut être cependant augmenté si l'intromission est précédée par des prémices variés qui tiennent compte des zones érogènes des personnes. Cela permet d'assurer un partage du plaisir tout en garantissant l'observation du principe de la prévention par le préservatif.
De même, il faudrait aussi proposer d'utiliser certains gels lubrifiants pour qu'une réelle prévention du Sida soit enfin efficace. En effet, ils permettront, dans certains cas, d'avoir des rapports sexuels plus confortables et moins pénalisants pour le plaisir. De plus ces gels lubrifiants (à l'eau) évitent que le préservatif ne se déchire ; ce qui peut arriver, en particulier à l'occasion de rapports anaux ou, ce qui est fortement déconseillé, en cas de préservatifs mis l'un sur l'autre.
Il ne faut pas perdre de vue aussi que l'acte sexuel occasionne souvent une déconnexion totale des partenaires avec le réel ; ce qui fait que des messages classiques de prévention ne sont plus présents à l'esprit à ce moment là. Cette déconnexion étant engendrée par le plaisir, il semble logique de penser qu'en tenant compte de la notion de plaisir dans les messages de prévention qui recommandent l'utilisation du préservatif, on puisse rendre effective cette prévention. Cette information n'est pas simple à transmettre, mais il apparaît maintenant qu'il est fondamental de le faire, et notamment si l'on perçoit une demande d'information ou une ignorance de la personne.
Enfin, on peut se demander si l'adhésion, ou non, au principe de l'utilisation du préservatif ne dépend pas aussi, pour une personne donnée, de la perception qu'elle a de la mort, en fonction de son âge. C'est ce que l'on serait tenté d'avancer en analysant l'étude citée plus haut (302C) réalisée chez des homosexuels à San Francisco et à Amsterdam. En effet, l'échec de l'intégration des messages de prévention est très net dans cette étude chez les personnes de moins de 30 ans qui, pourtant, n'ignorent pas la proximité de la mort en cas de Sida. Cela pourrait s'expliquer par le fait qu'après 30 ans, la mort est souvent perçue comme une disparition terrestre définitive des personnes alors qu'avant 30 ans la mort reste une notion vague qui souvent ne l'a pas encore concerné de près, et qui est beaucoup plus rattachée aux fictions qu'à la réalité ; la mort est encore l'affaire des autres ou de héros/acteurs au cinéma.
7.D. Rappel des moyens de prévention de la transmission du Sida par voie sanguine.
7.D.1. Chez l'utilisateur de drogues.
Concernant la prévention de la transmission du VIH et de l'HCV par le sang, le médecin pourra rappeler le risque encouru suite à des échanges de seringues.
Il rappellera aussi à certaines personnes l'intérêt de l'utilisation des thérapeutiques de substitution aux drogues (méthadone, Temgésic®, Subutex®) qui permettent, à moindre mal, que les toxicomanes appliquent les mesures de prévention (port du préservatif, pas d'échange de seringues) qui, en général, ne sont pas suivies par les toxicomanes sous l'empire de la drogue, surtout quand ils sont en état de manque. Ces traitements permettent aussi, souvent, d'assurer un suivi médical effectif, de faciliter la réinsertion sociale et psychoaffective, une lutte contre la délinquance et contre les trafiquants de drogues.
Nul n'est censé ignorer, et en particulier les médecins, que la Direction Générale de la santé et les Conseils de l'Ordre des Médecins et des Pharmaciens ont enfin admis officiellement depuis 1995 que l'utilisation des thérapeutiques de substitution est devenue une priorité de Santé Publique en France.
Tout obstacle à l'utilisation de ces thérapeutiques à titre individuel constitue donc une NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER, MAIS AUSSI POUR LES AUTRES CITOYENS puisqu'il s'agit aussi d'un moyen efficace pour lutter contre le Sida, l'hépatite C et l'extension de ces épidémies dans la population.
Il n'est donc plus tolérable que persiste une réticence de certains Conseils de l'Ordre des Médecins à délivrer suffisamment de carnets à souches (nécessaire, par décision du législateur, pour prescrire ces traitements en France).
Il en est de même de la persistance de l'inertie de la majorité des médecins pour s'occuper de ces personnes, et en particulier de la plupart des services hospitaliers où, quand existe un carnet à souches, il est souvent détenu uniquement par le Chef de Service.
Le suivi médical des toxicomanes et la prescription des thérapeutiques de substitution ne doivent plus être réservés à des "spécialistes" ; ils doivent être accessibles à la compétence de tout médecin. La dépendance à ces médicaments n'est pas plus grande que celle engendrée par le TEMESTA, tranquillisant que des millions de personnes sont obligées d'absorber tous les soirs pour ne pas sombrer dans l'anxiété !
Pour plus de précisions, médecins et personnes concernées peuvent s'adresser à certains réseaux de médecins comme :
Le COPAST 36, rue de Turbigo 75003 Paris TEl. : +33 (0)1 48 04 05 46.
7.D.2. Chez les personnels de santé.
En cas de blessure avec risque de contamination par le VIH, on conseille de prélever un peu de sang, de faire saigner, de laver à l'eau et au savon sans brosser, puis de désinfecter.
Le VIH étant un virus fragile, le maintien des mesures universelles d'asepsie est donc suffisant : alcool à 70°, ou mieux avec de l'eau de Javel diluée à 10% (1 volume d'eau de Javel dans 9 volumes d'eau) qui, en plus, est active sur les virus des hépatites.
En cas de contact manuel avec du sang ou des fluides corporels infectés, on doit porter des gants qui devront ensuite être détruits.
Le matériel à usage unique mis en contact avec des substances biologiques infectées doit être jeté dans un container rigide prévu à cet effet ; notamment les aiguilles de seringues qui ne doivent pas être recapuchonnées.
En cas de risque de projection, comme c'est le cas pour les dentistes, le port d'un masque ou de lunettes est recommandé.
Les membres du personnel de santé qui ont des lésions cutanées doivent éviter temporairement le contact avec les personnes infectées par le VIH.
Pour la décontamination du matériel médical non jetable, on utilisera des désinfectants à base de glutaraldéhyde (à 2%, au moins durant 10 minutes) ou la chaleur (120°c durant 30 minutes).
Toutes ces mesures préventives sont valables pour d'autres infections, comme les hépatites.
7.D.3. Chez les voyageurs.
Pour les personnes qui se rendent dans certains pays étrangers, il est conseillé de contracter une assurance leur permettant un rapatriement rapide en cas d'accident grave, et de s'assurer qu'aucune transfusion ne leur soit délivrée, sauf en cas de pathologie gravissime qui mette en jeu leur vie en quelques heures et nécessite réellement ce traitement.
7.E. La question du vaccin contre le Sida.
Certains souhaiteront peut-être aussi avoir des précisions sur l'état d'avancée des recherches en matière de vaccins pour les personnes séronégatives.
Actuellement, ces vaccins sont peu efficaces et l'annonce de la contamination de trois personnes avec un tel vaccin (1994) fait que ce vaccin ne devrait pas être envisagé, éthiquement, à grande échelle chez des personnes saines.
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